Dans cet exposé, Pierre Hazan, conseiller spécial de HD, met en évidence le potentiel d’une Commission vérité et réconciliation (CVR) en République centrafricaine après les terribles violences qui ont ensanglanté le pays, mais aussi la nécessité qu’une telle Commission intervienne au bon moment. Si elle est créée de manière prématurée, alors que l’environnement politique n’est pas adéquat, elle risque d’être non seulement inefficace, mais aussi contre-productive. Elle peut contribuer à accentuer les clivages et mettre en danger ceux qui seraient amenés à témoigner. A contrario, une création trop tardive de la CVR rendrait l’action d’une telle Commission largement caduque.

Cette présentation a été donnée à l’occasion d’une réunion organisée par les Nations unies et le Ministère de la République centrafricaine les 12 et 13 décembre 2014 à Bangui, sur les mécanismes de justice transitionnelle afin de pouvoir faciliter le processus de réconciliation le moment venu. La communauté internationale et les autorités centrafricaines soutiennent notamment l’idée de créer une Commission vérité et réconciliation. L’une des questions clef est de déterminer le moment le plus propice pour sa creation.